- 25 Août, 2023
Un grand merci à nos collaborateurs pour leur participation à cette interview.
En quoi consiste le métier de contrôleur ?
« Le métier de contrôleur CND consiste à vérifier l’état d’intégrité de structures ou de matériaux par l’application de différentes méthodes telles que le ressuage, la magnétoscopie, les ultrasons ou encore la radiographie (4 principales).
En général, on distingue les CND (Contrôles Non Destructifs) et les END (Essais Non Destructifs). Les CND sont mis en œuvre durant le cycle de fabrication et les END durant toute la phase d’exploitation de l’organe concerné.
Les CND ont pour but de mettre en évidence des défauts de fabrication, alors que les END indiquent les éventuels défauts de fatigue et ce, sans altérer les organes contrôlés (d’où l’appellation Non-Destructif). »
« Mon métier consiste à contrôler des pièces mécano-soudées et également des équipements. Cela permet de détecter des indications ou défauts dans les pièces à l’aide de différents contrôles. »
Quelles sont les principales tâches ?
« Après une période de formation et de compagnonnage, les principales tâches d’un contrôleur consistent à appliquer différentes techniques de contrôles en respectant scrupuleusement les codes, normes et procédures applicables.
Ces techniques sont divisées en deux catégories :
Techniques surfaciques
(visuel, ressuage, magnétoscopie, courant de foucault, etc.)
Techniques volumiques
(ultrasons ou radiographie)
Chaque méthode possède ses avantages et inconvénients. Elles sont souvent combinées afin d’obtenir une qualité de contrôle et une probabilité de détection optimales.
Le contrôleur, après l’application de ces différentes techniques, doit être capable de statuer sur la conformité d’un organe en fonction des critères d’acceptation définis dans les documents applicables. »
Exemple : manque d’inter-pénétration sur une soudure en K (pas d’écartement, de jeu dans l’assemblage chanfrein trop étroit pour le passage d’une torche à souder).
1
Le lien avec le client
2
Le contrôle
3
La partie documentaire avec les rapports de contrôle
Quelles sont les qualités nécessaires ?
« Il faut être autonome et organisé pendant les interventions. Le contrôleur CND doit aussi faire preuve de rigueur dans l’application des techniques et des procédures. »
« Pour ce faire, il est nécessaire de mélanger un verre de rigueur, une cuillère à soupe de patience et une pointe d’organisation! Le must : il faut être intègre dans les tâches réalisées. »
Quels sont les prérequis pour exercer ce métier ?
« Aucun diplôme n’est imposé pour devenir contrôleur mais des bases en métallurgie, en soudage ou en mécanique sont un plus non négligeables.
Chaque technique nécessite l’obtention d’une qualification et d’une certification suivant la norme ISO9712 délivrée par la COFREND, qui est l’organisme de certification français officiel.
Par exemple, un contrôleur qui souhaiterait se présenter à un examen de certification ressuage de niveau 2 devra suivre une formation minimale d’une semaine et devra justifier d’une pratique minimale de 60 jours.
Pour les ultrasons, le contrôleur devra justifier d’une formation minimale de 4 semaines et avoir pratiqué 180 jours en compagnonnage. »
« Il est nécessaire d’avoir suivi des formations adéquates au contrôle. Une bonne acuité visuelle est également indispensable.
Une licence CND et/ou un diplôme de spécialiste technicien ou ingénieur soudeur (IWS, IWE, IWT) sont un plus, mais les formations COFREND restent obligatoires pour exercer ce métier. »
« Toute personne peut devenir contrôleur CND car ce sont des formations certifiantes et sans prérequis. »
Qu’est-ce qui te plaît le plus dans l’exercice de ton métier au sein du Groupe GISMIC ?
« La variété des contrôles et les lieux atypiques visités en mission (exemples : barrage hydraulique en pleine nature, passerelle pour piétons sur une île…) »
« Le fait de travailler dans une équipe de contrôleurs, avec des experts dans chaque méthode, est un vrai plus. Cela permet de se perfectionner! »
« Le Groupe GISMIC intervient dans tous les domaines d’application que ce soit le nucléaire, la pétrochimie, le bâtiment, etc.
Cette diversité oblige les contrôleurs à se documenter et à constamment s’adapter aux différents critères imposés par les clients et/ou les codes de construction.
Cette variété d’activités permet aux contrôleurs de s’épanouir et de balayer une multitude d’applications afin de ne pas tomber dans la ‘routine’. »